Reprise commerce : Un bon emplacement, le nerf de la guerre !
Pour s'assurer de la réussite d'un commerce, il faut un bon emplacement.
N°1, 1bis, 2, avec ou sans vitrine, en centre-ville ou en sortie de ville, en centre commercial... le bon emplacement dépend de l'activité du commerce.
De la qualité de son emplacement dépend la réussite de votre commerce ! Ceci vaut tout particulièrement pour les commerces s'adressant aux particuliers (BtoC) et reste vrai, mais de façon plus nuancée toutefois pour les commerces s'adressant aux professionnels (BtoB).
A chacun son bon emplacement
Un bon emplacement ne se caractérise pas forcément dans les mêmes termes selon l'activité et la typologie des produits commercialisés. Clairement, plus le magasin se situe sur un secteur d'activités à forte concurrence et plus il devra rivaliser en visibilité. C'est le cas typique de la boutique de vêtements, la boutique de chocolats ou du fleuriste de centre-ville ou en galerie commerciale. Pour ce type de commerces fonctionnant principalement sur des achats « coup de cœur », la fréquence de passage doit être élevée et la vitrine bien mise en avant.
Les surfaces requises sont généralement modestes ce qui permet d'arbitrer sur des petites cellules en N°1 ou N°1bis. Pour des activités moins concurrentielles ou des produits au prix plus conséquent pour lesquels les clients doivent réfléchir et comparer avant achat, comme notamment les boutiques de meubles, de bricolage, les garages automobiles, etc, la fréquence de passage peut être moins élevée. Le client fera en effet l'effort de prendre sa voiture pour aller vers le magasin lui apportant des solutions à ses besoins. Les surfaces de vente de ces activités étant généralement plus importantes, elles optent plus souvent pour des cellules en retail park ou des unités commerciales en sortie de ville avec des parkings où les valeurs locatives au mètre carré sont plus accessibles. Comme on le voit, selon l'activité de votre future commerce, le bon emplacement pourra fortement varier.
Un compromis prix/visibilité
Dans tous les cas de figures, et quelque soit le secteur d'activité d'ailleurs, le bon emplacement est souvent déterminé par le prix du loyer et des charges associées. En effet, rien ne sert de chercher un local absolument en N°1 si le loyer réclamé entame fortement les marges. Mieux vaut plutôt cibler un emplacement en N°1bis voire 2 et vendre moins certes, mais avec un résultat d'exploitation plus élevé. Comme on le voit là encore, en terme d'emplacement, le nerf de guerre reste, quoiqu'il arrive la rentabilité ! De nombreux concepts développés en franchise l'ont compris : désormais, et de plus en plus pour des questions de rentabilité, les boutiques sous enseigne sont autorisées à s'installer en périphérie ou en sortie de ville dès lors que l'axe est passager.
A l'inverse depuis quelques années seulement, des grandes enseignes qui étaient traditionnellement implantées sur des grandes surfaces en sortie de ville (cas des hypermarchés et supermarchés) se recentrent de façon complémentaire sur des petites surfaces de centre-ville dans un esprit de proximité. Entre ces deux mouvements de fonds, les commerces indépendants optent selon leur activité pour des cellules commerciales offrant le meilleur compromis prix/visibilité.
Dominique ANDRE-CHAIGNEAU, EQUYLIBRE ©